Nouveau site :

Pour découvrir mon prochain défi France-Japon en vélo électrique solaire, rendez-vous sur :

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www.florianbailly.com

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Ci-dessous le blog de mon voyage Savoie-Chine, réalisé en 2006.

- Marie José a pété un rayon au bon milieu des steppes.
Et rencontre à Turkistan avec un jeune trés sympa.

Mes rencontres

Parceque sans toutes ces rencontres mon périple aurait été bien différent, un petit diaporama dédié spécialement à toutes les personnes croisées sur ma route et avec qui j'ai pu passer un bon moment.

Pour toutes questions : florian@florianbailly.com

Retrouver la bande annonce du film "De la Savoie à la Chine" :

Rendez-vous sur le site de Florian Bailly : http://www.florianbailly.com/
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Mon carnet de route :

Retrouvez les récits pays par pays sur la droite de l'écran

Voilà, c'est fini.

Ce week-end du Grand Bivouac, a toujours représenté pour moi le point final de mon périple, comme un écho aux deux précédents aboutissements qu'avaient été, en premier lieu le fait d'avoir la chance de se lancer sur la route un certain 3 juin 2006, et dans un deuxième temps, de parvenir pleinement à mon objectif par un jour parfait de la fin du mois d'août, fier, face aux premières montagnes chinoises.
Rentré en France le 9 septembre j'avais, aprés avoir soufflé un peu, relativement peu de temps pour rendre compte le plus fidèlement possible de tout ce que j'avais pu vivre et ressentir.
Ne pas rater la touche finale, voilà ce qui m'aura permis de maintenir encore pour un mois mon niveau de motivation.
De ce dernier sursaut d'effort, sont sorties 52 minutes de films et d'images, relatant à la fois le défi physique et mental, mes découvertes et mes rencontres les plus heureuses, mes fatigues et mes émotions.
52 minutes comme un concentré de 9 mois de mise sur pied d'un projet de A à Z, de l'élaboration de l'itinéraire, à la recherche de partenaires, jusqu'à la réalisation et la promotion du film, en passant bien sûr par 6000 km de vélo et 1.5 millions coups de pédales passionnés.
Exposé publiquement pour la première fois lors des "1er Pas de l'Aventure" du Grand Bivouac 2006, mon film m'aura donné toute satisfaction et les appréciations qui m'ont été rapportées vont maintenant me permettre de tourner la page.
Mon aventure est maintenant officiellement close, et prend place à jamais dans mon livre d'histoire personnel.



J'aimerais pour finir remercier encore une fois toutes les personnes qui m'ont accordé leur confiance, et tout particulièrement ma famille, Marinette et Patrick, Gilles, et tous les membres de la formidable équipe du Grand Bivouac qui m'auront offert, par leur travail et leur motivation, le plus beau terrain d'expression pour apposer le point final magistral de mon périple.
Merci donc à Guy Chaumereuil, Jean-Pierre Saint Germain, Gaël, Géraldine, Anne, Laure et aux bénévoles du Festival.

Florian



Retour en France :
Photo du retour : ici

Je suis arrivé le 9 septembre, par une journée aussi belle que celle de mon départ, ce qui m'a permis de voir depuis l'avion bon nombre de cols alpins, dont le Col du Petit Saint Bernard gravi 3 mois plus tot !
Grande joie de retrouver tout le monde chez moi ; j'ai passé par la suite une semaine un peu retranché dans ma maison, sortant juste quelques fois pour aller faire... du vélo. J'ai la grande forme, pas question d'arréter, et en plus il me faut ma dose.
Depuis j'ai repris la fac de droit à l'Université de Savoie, et je ne dis pas que je ne m'imagine pas pendant les cours (certains), dans les steppes kazaks ou sur les cols Kirghizes, mais bon, je ne fais pas de rejet de la France et de sa société. Il y a seulment quelques trucs qui me sont plus difficile (comme aller au super marché, car il y a trop de choix), mais sinon ca va

Fin de la rigolade. Jeudi 7 septembre. Biskek.
Dernières photos : ici
Ca devait arriver et c est aujourd hui qu'il m'est donné de savourer mon dernier jour.
Ce jour qui me paraissait si loin durant tout mon été, est finalement arrive assez vite.
Voila c est fini, ce soir je pars, je m envole vers la France.Demain je visite Istanbul et dans 2 jours je revois ma chérie, ma famille et ma maison.Ca fait drôle, mais ce qui est bien c est que je quitte la Kirghizie très content de tout ce que j y ai fait, sans avoir le sentiment d'en avoir trop fait, et je rentre en France content d 'en finir.Content sur toute la ligne donc.
Aujourd hui un petit mot sur ma dernière semaine.
Depuis le départ, cette dernière semaine était prévue comme une semaine un peu spéciale ; fini le vélo ; je m étais réserve quelques vacances pour la fin de mon périple, dans ce pays qui m’attirait depuis si longtemps.Pour que cette fin soit une réussite, j avais décide de m appuyer sur des professionnels sur place, et j ai très vite trouve avec Stéphane et Anouira ( http://www.aventures-montagnes.com/ ) une aide essentielle, et ceci des la préparation du trajet. Je crois qu au début il m ont pris un peu pour un fou, mais finalement j'ai eu l 'impression d'arriver chez des amis ; Merci Stéphane et Anouira pour votre accueil et votre gentillesse. Grâce à vous, à vos conseils, à votre connaissance parfaite du pays, mon périple en Kirghizie s'est très bien déroulé.
Ces derniers jours je les ai donc passes avec un de leurs groupes, pour une découverte en 3 jours du lac Song Kol.(le restant du groupe était parti pour un trek de 14 jours).Au passage un petit coucou a mes nouvelles copines suisses Christine et Nathalie et a Sylvain ; finir avec eux mes 3 mois d aventures aura été un plaisir.
Derniers moments de vacances donc, sur les rives du magnifique lac sans fin, a plus de 3000m.Et derniers grand grand moment avec des courses de fou au grand galop sur les steppes de Kirghizie ! A pleine vitesse, cheval contre cheval, dans un cadre incroyable, je peux vous dire que ca vaut le déplacement ! C'était la première fois que je goûtais au galop d un cheval, et bien j en redemande.
Quant au lac Song kol que dire d autre que c est une merveille de la nature, une merveille rare et bien protégée.On y arrive après plusieurs heures de routes pas faciles, en franchissant un col a 3200m.Tout de suite on a droit a une vue sur le lac, puis, plus on s approche plus c est beau.Pour nous le temps n était pas parfait, et on ne distinguait souvent pas la rive opposée. Dommage, mais par contre ca donnait la drole d impression d etre au bord de la mer !Rajouter a cela la présence surprenante de mouettes, et voila une vraie mer a 3000m !
Bref vraiment un endroit et un pays extraordinaire, dans lequel je reviendrai sûrement.Mais, pour pouvoir revenir il me faut donc partir...
A bientôt en France.
Le Jour Parfait, Samedi 26 Août 2006
Photos parfaites : ici Voila un titre clair et net, et voila un miracle que ce jour arrive au bon moment. Mais, puisque tout se mérite, il m aura fallu, pour arriver au rêve, franchir quelques dernières épreuves.
En quittant Naryn le 23 août, un nouveau col a 2690m était au programme (sur une route de terre défoncée par le passage des camions chinois), avant de redescendre sur la large vallée d At Bashi. Apres une nuit dans un relais routier au bord de la route (avec un panorama assez sympa), et dont le prix d 1.2 euros la nuit était plutôt attractif, il ne me restait alors plus que 150km jusqu a la frontière chinoise, mais avec encore une montée en faux plat très montant jusqu a 3000m...Ce fut très dur et sur le coup, j en avais un peu marre de rouler a 13km/h, mais progressivement le paysage est devenu tout simplement magnifique et totalement dépeuplé.Plus j’avançais, plus j avais l impression de quitter quelque chose. N ayant pu franchir le 1er point de contrôle kirghize, situé a 70km de la frontière (...), je me suis rabattu sur le plan B (qui lui existait bien...), tout aussi attrayant, car consistant a couper a travers le gros massif montagneux jusqu a un col a 4000m, pour se donner la chance d avoir une vue plongeante sur le lac de Katyr Kol et sur la Chine.Voila donc qui me disait bien sur le papier, même si je ne savais pas trop ce que ça valait vraiment ; de plus, l idée d aller jusqu au poste frontière chinois était depuis toujours l option privilégiée (et certainement un peu idéalisée au vu de la complexité de passer cette frontière...). Je suis donc monté encore un peu jusqu a la localité de Tash Rabat, qui est en fait le lieu d emplacement d un caravansérail datant de la route de la soie (très beau comme on peut voir sur la photo), et ou sont implantes plusieurs campements de yourtes.Ma première nuit en yourte de ma vie, je la passerai en compagnie d un groupe d Allemands, la cinquantaine passée, fraîchement déposés par un petit bus. J’avoue ne pas avoir prévu, quand j’imaginais ce moment en France, ce groupe d’Allemands, mais bon, ils étaient tous gentils avec moi.
Le lendemain matin le temps n’est pas mal mais pas top et j apprends que le prix du cheval plus du guide est de 20 euros (ce qui est beaucoup ici quand même). Alors que faire ? Attendre le jour parfait en risquant de ne jamais le voir arriver, ou tenter tout de suite au risque d être moyennement servi par un temps pas top ? J ai décidé de tenter tout de suite car je ne savais pas si les jours suivants seraient meilleurs, et ici aucune sorte de météo envisageable.Alors c était parti pour l’ascension du col, moi et le guide, sur nos 2 chevaux. Mais au bout d une heure et demie un gros orage s’abat sur nos têtes, et comme on est à 3500m, il fait froid ! Le guide me demande si je veux continuer (en espérant que je dise non), et j ai dit non. Je n’aime pas emmener des gens dans des galères, guide ou pas guide, et puis de toutes façons, je n aurais certainement pas eu une vue magnifique, même après l orage passe.
Retour donc tout mouillé a la yourte, ou il faudra attendre toute l après midi ; un peu long, mais j en ai profite pour dormir en masse car ma première semaine kirghize m a bien fatigue. J ai aussi pris le temps de me faire un petit résumé de mes souvenirs, pays par pays, histoire de me rappeler tout ce que j avais vécu pendant 3 mois. Bref il y avait un peu une ambiance de fin dans l air, et quelque chose m’empêchait de profiter a fond, car si tout ce que j avais vu au Kirghizistan était très beau, c était un peu trop calme et je ne savais pas vraiment comment conclure en beauté mon périple.Je voulais quelque chose de plus fort encore, quelque chose d’extraordinaire, du fabuleux, l’incroyable, bref une fin digne de mes espérances. C’est la qu’intervient le jour parfait, pile au bon moment donc !Samedi 26 août 2006, 7h du matin, des rayons de soleil traversent ma yourte.
Comme un matin d hiver chez moi ou je vais voir a la fenêtre s’il a assez neigé pour monter skier, la je vais sortir la tête de ma yourte pour voir si le temps est avec moi. Miracle, c’est le grand beau temps absolu, ça se sent dans l air que c est une bonne journée, que c est le jour J. Connaissant en partie le chemin depuis la tentative de la veille, je décide de partir seul a cheval. Je n’ai jamais trop aime partir avec un guide, lui il travaille et joue son rôle et moi je suis dans mon rêve. Je ne dis pas que c est bien, mais dans le cas présent, ça n avait pas de sens de finir mon aventure (très personnelle) avec un gars que je ne connaissais pas et qui forcement n était pas dans le même état d esprit que moi.Je finirai donc seul ce que j ai commence seul, c est comme ça que j imaginais la fin, pas autrement. Le rêve était donc en marche, et pendant 2 h j ai traverse des montagnes inconnues, seul sur mon cheval (heureusement que j avais pris des cours de poney quand j’étais petit...), en me demandant si tout ça était bien vrai et si j étais bien dans la dernière ligne droite, tant attendue ! Puis le cheval a pris une grosse défaillance, et petit a petit il s’est arrêté, jusqu à ne plus vouloir du tout bouger !Oups! Déjà que je trouvais que ça n’allait pas bien vite, mais alors là zut je me retrouve a 3500m en train d’essayer de tirer de toutes mes forces un cheval qui avait, apparemment, décidé de ne pas aller plus loin (on me dira plus tard que ça arrive, car a cette altitude ce n’est pas facile pour eux). Situation un poil embêtante donc (voire ridicule), sur le moment, surtout que ça dure plus d une heure !C était, soit je trouvais quelque chose pour l accrocher soit je le laissais brouter le temps de faire l aller retour. Pas de point pour l accrocher et j hésitais a le laisser seul au risque de le perdre... Il me fallait un nouveau petit coup de pouce du petit jésus, et il arriva à nouveau ! D un seul coup je vis arriver deux chevaux, je leur fais signe et là, s approche un petit guide d’à peine 13 ans, je pense, en tongs ; je lui refile le boulet de cheval et il repart avec ! J ai cru rêver sur le moment, tellement cette scène était étrange. Ouf je suis libéré, et je vais maintenant gravir a pied les derniers 500m. Et pour tout dire, c est quand même mieux de marcher, au moins on a l impression de faire quelque chose.Tout est donc parfait en fait, le cheval m’aura fait la marche d approche et je conclurai le chef d oeuvre en montant comme une flèche la dernière grosse pente (a une moyenne de 800m de dénivelé par heure pour les connaisseurs, ce qui a 4000m me rassure sur ma forme...).A l approche du col je ralentis, je reprend mon souffle et tout doucement je me rapproche de la fin. Quelques pas encore et ça y est !C’est plus que merveilleux, c’est le miracle, a peine croyable de beauté, plus que j espérais et que je voulais depuis si longtemps. Déjà que cet endroit doit être un des plus beau du monde, sa beauté est pour moi multipliée par tous les efforts que j’ai faits pendant 3 mois. !J explose littéralement de joie, en hurlant et sautant comme jamais je n’ai fait (seul en haut de ce col donnant sur un autre monde) !
Une joie tellement forte et intense que je me mets tout d’un coup à pleurer, ce qui ne m’était jamais arrive pour un quelconque sommet ou aventure sportive.Je ne sais pas ce qu’il s’est passé et je n’avais vraiment jamais imaginé pouvoir réagir comme ça a ce moment là.En réfléchissant, je pense qu il y avait plusieurs chose dans ces larmes.Déjà de la joie extrême devant cette vue de rêve, c’est sur.Puis je crois, que tout d un coup, mes 3 mois d efforts me sont remontés a la tête.Beaucoup de joie mais aussi pas mal de souffrances physiques, morales et sentimentales que je me suis auto infligé pendant 83 jours, sans trop me plaindre. Voila ce qui ressortait tout la haut a 4000m au terme de mon périple.Il y avait aussi dans ces larmes une évacuation de la pression que je me m étais mis, seul, quant à l’achèvement et au succès de mon effort (pression qui était un peu renforcée par le fait que j’avais rendu mon aventure publique).J attendais tellement de ce jour ; j’ y avais mis toute ma force et ma volonté depuis 6 mois que je préparais tout ça ; Et j’ai reçu encore plus que je n’espérais. J étais là, à 4060 m, seul, en face de la Chine, et dans le plus beau décor jamais vu de ma vie ! Ca valait bien quelques larmes… puis très vite, des nouveaux cris de joie.
Je suis reste la- haut pendant 3 heures, juste a regarder et manger ma petite boite de sardines que j avais prise ; j aurais pu y rester 3 jours, je pense. Il m’est un peu difficile de dire tous les sentiments que j’ai éprouvés ; j espère que les images que j ai prises en instantané feront ressortir toutes mes émotions et mon immense satisfaction.
Des les premiers pas de la descente j ai senti qu était maintenant venu le temps du retour (à chacun sa rentrée en cette fin août, et je ne suis pas mécontent de la mienne ...). Pour la première fois depuis le 3 juin, je me dirigeai vers l Ouest, fini donc ma quête de l Est, et fini aussi le périple proprement dit. En haut du col ont commence mes vacances dans les vacances.
L’esprit apaisé, des idées plein la tête, et le sentiment du devoir accompli, je vais maintenant pendant quelques jours profiter d être au Kirghizistan. J ai déjà commence ces nouvelles vacances des le dimanche en remontant au col, mais cette fois en commençant en vélo (le pauvre était enferme dans un garage depuis la veille !), et cette fois je suis monte en 2 heures, arrivant a suivre le rythme de 2 chevaux lors de la dernière partie a pied (a presque 1000m de dénivelé de moyenne cette fois !). Revenu à Naryn je pense aller ranger le vélo à Biskek d ici 2 ou 3 jours, avant de repartir une petite semaine avec le groupe de http://www.aventures-montagnes.com/ à la découverte d autres merveilles du pays.
Bonne rentrée a tous,Merci une nouvelle fois a mes partenaires (dont vous pouvez voir la liste sur la partie droite de mon blog) ; sans eux je ne serais jamais arrive la haut,Merci a toutes les personnes qui m ont aide de quelques manières que se soit (j en ferai la liste par un autre moyen),
Et puis merci a tous ceux qui m ont suivi et qui m ont envoyé des mail ou sms.J espère, (très modestement) vous avoir permis de vous évader, rien qu un instant de vos univers respectifs, pendant ces 3 mois d été avec mes résumés et mes photos.

Florian

Naryn, 23 Août
! 5 jours et 5 étapes déjà au Kirghizistan, et déjà 3 gros cols et des paysages magnifiques a chaque instant.En quittant Biskek Mercredi dernier j arrivais alors au pied d un énorme col de 73km de montée et culminant normalement a 3500m.A 8h17 j attaque l’ascension, sachant que la journée serait longue et dure.En 3h d efforts j ai fait 40 km et je n’ai pas montée grand chose.Il faudra attendre le km 50 pour que les pourcentages commencent a être sérieux, mais déjà là je suis bien fatigue après presque 4 h de montée en faux plat a 2 pourcents.Il me reste 23 km à 5 pourcent de moyenne, pour me mener au sommet. Ca me parait bien sur interminable, mais le paysage me console par sa splendeur.De plus j arrive a m’accrocher a 2 camions roulant a 14km/h, le temps d un petit km a chaque fois (pas plus, car ça fait trop mal au bras !).Au km 65 je dépasse le niveau du col de l Iseran (2770m), plus haute altitude atteinte en vélo jusque là, et il me reste quelques km jusqu au tunnel permettant aux camions et voitures de passer le col.Je suis ici a 3000m, mais je veux aller plus haut, jusqu au col a 3500m, bien que tout le monde me l’ait déconseillé.Puis, la route qui était jusque là d une qualité incroyable (il faut savoir qu elle fait figure ici d autoroute reliant le nord et le sud du pays ! car il n y a pas d autres moyens de communication), laisse la place à une route de terre puis à un chemin de pierres.Bref après avoir poussé un peu, je m’arrête a 3140m.Sur le coup je suis déçu, mais j’aperçois en contre bas quelques tentes et un couple de bergers. Je me tâte puis je décide d aller les voir et là, c est la bonne idée du jour.Tant pis pour le col, bonjour la rencontre avec des paysans locaux.Surpris de me voir la, ils m accueillent avec un grand sourire, et on en vient très vite au thé... Ce jeune couple de 24 ans, tout juste marié, travaille donc ici à 3140m, au milieu des montagnes, pendant 6 mois de l année, avec leurs 20 chevaux, 100 moutons, 4 vaches, 10 chèvres, et 8 chiens !Apres avoir fait une petite ballade des lieux a cheval, j ai pu les observer (voire tenter de les aider), dans leurs diverses taches. Jusqu a 21h30 ils seront occupes à nourrir toutes leurs têtes puis ils m’inviteront a manger sous leur tente.Vraiment cette rencontre, que je résume ici en quelques mots faute de temps, restera sans nul doute comme un des grands moments de mon voyage, car sans tomber dans les stéréotypes touristiques des paysans nomades (qui en réalité ne le sont plus depuis assez longtemps), j’ai pu vivre avec ce couple un temps représentant bien la réalité kirghize : 6 mois en altitude et le reste de l année en plaine.Apres une nuit bien bien fraîche, je repars, vers le tunnel... Mes amis me disent qu’avec ma remorque ça ne passera pas, ou alors que je risque de l endommager tellement la piste est en mauvais état. Bref ce n’est pas grave et je me contente de passer par le tunnel, ce qui est aussi assez original : 2.5km a 5 pourcents, dans un tunnel bien sombre et moins large qu une seul voie du tunnel du Frejus, le tout avec camions (heureusement en alternance), bref j ai sprinté tout le long et j étais content de voir la lumière du bout.Surtout que sorti de l’ombre je suis arrivé sur une vue a 180 degré sur la nouvelle vallée que je devais traverser.Là, changement de paysage, voila les montagnes typiquement kirghizes, culminant toutes a 4000m au dessus d un vaste plateau a 2000m. Bref cette fois j y suis !Et pour faire plus couleur locale, la route que j’avais choisie (délibérément), s’est transformée en piste sur 100 km ! Pas forcement évident, et deux portes bidons ont cédé sous l intensité des vibrations (heureusement je me rappelais des cours de Mc Guyver).Et pendant deux jours je suis resté plongé, seul, au milieu des montagnes, dans une zone ignorée des circuits classiques.Circuits classiques que j’ai maintenant rejoints depuis 2 jours, en passant 2 nouveaux gros cols (2680m et 3030m, mais moins durs).Je ne m’y attendais pas vraiment mais j ai rencontré plein d’autres touristes venus pour des treks et beaucoup de Français. Ca faisait bien bien longtemps que je n avais pas vu de touristes et des Français, c’était la première fois que j’en revoyais depuis ma rencontre avec le président du club français de la 2 CV, au Kazakhstan. Alors ça fait un peu bizarre, surtout quand on pense qu’eux, ils traversent les cols en voitures en 2h, alors que moi il me faudra 2 jours pour arriver au même point qu eux... Faut s y faire, ou plutôt s’y refaire.Me voila aujourd’ hui à Naryn, a 190km de la frontière chinoise, autant dire que le terme de dernière ligne droite est adéquate, mais encore faut il préciser (puisque je suis a vélo) que cette ligne droite est montante...Prochaine nouvelles dans une petite semaines a mon retour a Naryn, pour le résumé de la fin du périple a vélo.
Biskek, 16 aout, suite des événements.
Repos a Biskek pour moi depuis hier, et ça fait du bien de retrouver un peu de confort (la je pense au magnifique mega lit de la guesthouse d Aventures et Montagnes !), et un peu de modernité, car la capitale Kirghize allie a la fois zone traditionnelle et grand centre moderne. Bref après 3 semaines de steppes ça fait du bien.
Pour moi cet arrêt en ville est surtout le moment où je dois décider de la suite de l aventure. Déjà concernant mon retour en France, je suis ce matin allé acheter mon billet d avion : ça sera le 13 septembre, avec une arrivée a Lyon a 13h30 ! Ca ma fait bizarre d acheter déjà le billet de la fin, alors que le plus beau est a venir, mais au moins comme ça c est fait.
Concernant maintenant ma route a venir, après une longue concertation avec mes hotes, je pense partir des demain en direction d un premier col a 3580m (comme ça, je bats tout de suite Fred et benoît... lol), puis je retournerai vers l est pour rejoindre Naryn avant de me lancer vers la frontière chinoise, que je risque d avoir malheureusement beaucoup de mal a approcher de très près. Enfin je devrais au moins voir la Chine de mes yeux, c est le principal.
Apres cela je rejoindrai le magnifique lac Song Kol, ou je retrouverai l équipe d Aventures Montagnes pour faire avec eux qql jours de treck dans les montagnes jusqu au ... 12 sept au matin !Donc, si vous avez bien suivi, vous remarquerez que si tout va bien, je passerai en une trentaine d heures, des montagnes a 3000m de Kirghizie, a la piste d atterrissage de Lyon Saint Exupery !!!!Je vais défaire en 30 heures de position assise ce que j aurai fait en 100 jours, et 1 600 000 coups de pédales (estimation SOFRES), ça risque d être brutal !Ainsi je prévois peut être de rejoindre Albertville en vélo, jusqu a mon point de départ devant le magasin Pecchio (vers le 15 sept), histoire de boucler la boucle et d opérer une douce transition vers le retour a la vie normale.
Enfin tout ça c est pour dans 1 mois, d ici la le rêve suprême me tend les bras.Des nouvelles fraîches de la partie montagneuse et de la fin du périple depuis les qql points internet dans les villes et villages croisés.

.Biskek, 15 aout. KIRGHIZISTAN !
J arrive à Biskek, comme prévu le 15 août, jour de début de mon visa kirghize. Et arrive la, sans avoir eu de gros problème et en bonne santé, est déjà pour moi une sorte de premier aboutissement, au terme de 5000 km sans le moindre problème technique sur le vélo (grâce au bon travail de l équipe du magasin Pecchio sans nul doute !).
Quel bonheur de se dire que je suis ici, au pied des montagnes célestes (Tian Shan) d Asie centrale, auxquelles je pense depuis si longtemps. Je ne sais pas si mes camarades de fac (ou les autres) croyaient que j arriverai là un jour quand je lisais durant les pauses mes magazines sur ces montagnes... mais j y ai toujours cru et j y suis.
Pour vous faire une idée de ces lieux et si vous voulez y faire un tour a l avenir, voir le site de mes amis français de Biskek http://www.aventures-montagnes.com/ .
Arrive a Biskek c est a la fois pour moi le début du rêve final et aussi un peu la fin car j ai croise en arrivant en ville l aéroport a partir duquel je rentrerai en France a la mi septembre. Drôle d’ impression donc.Drôle d impression aussi de voir tant de glaciers au dessus de la ville, et petite idée qui m occupe l esprit : aller faire un petit coup de ski d été demain ! J ai lu qu il y avait un station assez neuve avec 2 telesieges montant a 3900 m ! (Une sorte dOukaimeden local pour les connaisseurs.
Ces derniers jours je suis remonte tranquillement, avec le Québec libre, le long de la frontière Kirghize et de ses premiers sommets. Sur la route j aurai croise plusieurs voitures de français se rendant en Mongolie ou ailleurs. Parmi ces rencontres j ai vu une 2 chevaux (citroen), conduite par le président de club français des 2 CV, en route pour un aller retour France-Mongolie.
Avec sa femme ils sont partis de Toulouse il y a seulement 15 jours... Par miracle ils nous ont donne un saucisson venu de France ! Le vrai bonheur, a des milliers de km du premier saucisson digne de ce nom !
J ai quitte il y a 2 jours mes amis Quebecois, après avoir passe 10 jours très sympa avec eux. Ils poursuivent leur tour du monde (http://www.wbt.raps.ca/ ), moi j en finis avec mon périple avec un mois de montagnes Kirghize en solitaire. Une belle rencontre parmi tant d autres au Kazakhstan. Chaque jour on a reçu un accueil incroyable de la part de tous les gens que l on a croises sur la route, dans les cafés ou ailleurs. Une vraie lecon d hospitalite !
Etant de nouveau seul depuis 2 jours, j ai du me remettre une fois de plus dans l esprit du voyageur solitaire. Ce n’est pas forcement facile au début, je me suis tellement bien entendu avec Marie Jose et Yannick ! Enfin j etais a peine seul depuis 2 heures que j ai que j ai fait une nouvelle rencontre !
Je finissais tranquillement mon repas copieux au resto du coin, quand un gars d environ 30 ans, se joint a moi. Comme d habitude je lui présente mon voyage et on discute un peu (etant de plus en plus capable de comprendre ce qu on me dit). Puis il me paie mon repas ! Bon, c est sympa. Puis il m invite chez lui pour la nuit. Je n’hésite pas pas et je dis ok. Voila une différence par rapport au voyage a 3. Les gens vous invitent plus facilement, et on a tendance à dire plus facilement oui quand on est seul que quand on est en petit groupe. Bref c était parti pour l inconnu de nouveau, et j ai suivi la BMW (certainement importée d Allemagne...) jusque dans les petites rues en terre de la ville.
La j arrive dans une maison assez grande avec un bon petit jardin. On m invite a prendre une douche et j accepte tout de suite bien sur (ça faisait presque 2 semaines que je n’avais pas pu me laver en profondeur... !). Puis on m indique la ou je dormirai, et puis le père de famille arrive, en caleçon. Sympa comme tout, il me dit de venir voir le foot russe avec lui, pourquoi pas. Plus tard il me fera faire le tour de l ensemble de ses propriétés dans le quartier (3 dont une en construction suivant le standart européen me dira t il), et a chaque fois une ou deux voitures. Bref je ne suis pas tombe chez les plus pauvres, j ai l impression.... A la maison seul le plus jeune des fils parle un peu anglais. Il a fait des études d économie a Almaty et est maintenant douanier au poste de frontière qql km plus loin. Il me donne son numéro de portable et me dit de l'appeler en cas de problème, Cool.
Famille très sympa donc, pratiquant la religion musulmane un peu plus que celle que j avais vu au Kazakhstan jusqu a présent. Mais ici la pratique religieuse est relativement souple, et ainsi la mère de famille mangera avec nous, autour d un bon plat de mouton et de nouilles.Le lendemain, le fils que j'avais rencontre la veille au resto, est la pour le petit déjeuner, avec qql un des ses amis.
Tres sympa encore, et tous se présentent un peu comme les chefs de quartier. Ce n est pas la première fois qu on me dit ça, donc bon je rigole bien. Puis il sort un pistolet de son pantalon et le donne a un de ses potes, qui va chercher... du raisin un peu plus loin dans le quartier. Oula ça doit être la première fois que je vois un pistolet comme ça en vrai !!!!Enfin quoique qu il en soit, ce sont des gens fort fort sympathiques, qui m ont accueilli spontanément, et dont je garde l adresse si jamais je reviens dans le coin plus tard.
En partant je propose la traditionnelle photo, et la dernier petit truc marrant, ils vont chercher des sabres et des gros couteaux pour l’occasion ! Trop fort cette rencontre !